Jules Alingete, peintre d’un tableau reluisant des résultats dans la lutte contre la corruption.
Dans son allocution lors de sa prestation de serment le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi s’était, de façon ferme et claire, engagé à lutter vigoureusement contre la corruption. L’alors nouveau chef de l’Etat avait ainsi déclaré : «le Gouvernement que nous allons nommer prochainement et qui sera investi par le Parlement va décliner son action politique sur plusieurs priorités», dont «une lutte efficace et déterminée contre la corruption et les anti-valeurs notamment l’impunité, la mauvaise gouvernance, le tribalisme et autres». Il avait renchérit, afin que nul n’en ignore : «un cadre juridique efficace permet de renforcer en premier lieu la lutte contre la corruption, fléau qui dévaste notre pays, ses institutions et ne protège pas les créateurs de richesse». Et enfin : «nous allons initier une stratégie de lutte contre la corruption dans l’ensemble des rouages de l’Administration publique. Un accent particulier sera porté sur la lutte contre la délinquance fiscale».
Pour matérialiser ce serment pris devant le peuple rassemblé, le chef de l’Etat se devait de trouver un oiseau rare, rassemblant dans sa seule personne à la fois des compétences avérées, une bonne formation, une solide expérience, ainsi qu’un sens élevé de l’éthique morale. Disposant de renseignements généraux qui ont tôt fait leur travail de checking sur les différents candidats possibles, le chef de l’Etat finit par jeter son dévolu sur Jules Alingete Key pour être nommé inspecteur général des finances chef de service. Décidé à donner à ce service de l’Etat sa dimension pleine et entière dans la lutte contre la corruption et l’instauration de l’orthodoxie de la gouvernance, Félix Tshisekedi savait très bien les obstacles que le nouveau promu allait rencontrer sur son chemin. Et les attaques, calomnies et diffamations dont il sera l’objet. En ce jour de juin 2019, lorsqu’il le reçoit pour la première fois, il l’instruit de travailler en toute indépendance, et lui dit qu’il sait qu’il sera attaqué en permanence par ceux qui ne supporteront pas le changement vers une gouvernance éthique, et le rassure d’emblée de son soutien.
Froid dans le dos
Chrétien convaincu, Félix Tshisekedi avait en tête cette parole de l’évangile de Jean (chapitre 15, versets 19 et 20), lorsque Jésus s’adresse à ses apôtres et leur dit : «puisque vous n’êtes pas du monde, le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi». Quatre ans plus tard, cette parole s’accomplit : ceux qui combattent le chef de l’Etat congolais ont sorti l’artillerie lourde contre l’IGF chef de service. Et pour cause : en ce laps de temps, le résultat du travail de M. Alingete est plus que remarquable.
Tenez, et les chiffres font froid dans le dos : c’est lui qui a pu démontrer la maffia qui gangrenait la gestion des joint-ventures de la Gécamines avec les multinationales internationales au préjudice de l’Etat congolais. En effet, un rapport de l’IGF démontra que, entre autres, de 2012 2020, les partenaires de la Gécamines ont réalisé un chiffre d’affaires global évalué à 35 milliards de USD alors que – un vrai scandale – la Gécamines n’a reçu que 564 millions de USD comme royalties tirées de ces partenariats, soit 1,6% seulement ; que le manque à gagner pour l’Etat congolais en royalties dans le contrat TFM s’élevait à plus de 360 millions de dollars ; et que 413 millions de dollars d’avances fiscaux et de prêts nets à l’Etat avaient été détournés. Coup de maître qui restera dans les annales de l’histoire : c’est toujours lui qui a démontré le déséquilibre au préjudice de l’Etat congolais ainsi que le caractère léonin des contrats chinois, ce qui a permis à la RDC de gagner 7 milliards de dollars supplémentaires, qui vont servir à la construction de nombreuses infrastructures nécessaires au développement du pays.
C’est encore lui, Jules Alingete, qui a réussi à faire la lumière sur la délinquance financière de nombre de dirigeants du pays, anciens et actuels, et permis la saisine de la justice dans les dossiers Bukangalonzo contre l’ancien Premier ministre Matata Ponyo et ses co-accusés pour 287 millions de dollars de la République partis en fumée ; l’ancien l’ancien ministre de l’Epst Willy Bakonga puis son collègue de la Santé Eteni Longondo. Ces deux derniers ont été emprisonnés avant d’être libérés.
Scandaleux contrat de délivrance des cartes d’identité
C’est grâce toujours à Jules Alingete et ses fins limiers que le dossier des lampadaires et des forages amène actuellement devant la justice le député et ancien ministre des Finances Nicolas Kazadi, le sénateur et ancien ministre du Développement rural Rubota Masumbuko, ainsi que l’homme d’affaires Mike Kasenga devant la justice. Les deux derniers sont déjà en prison à Makala. C’est toujours lui, Jules Alingete Key, qui a mis hors course l’ancienne ministre du Portefeuille Adele Kayinda et ses ex-collègues de l’Epst Tony Mwaba et de la Formation professionnelle Antoinette Kipulu, qui n’ont pas été reconduits au gouvernement.
Alingete a aussi fait emprisonner le DG du Bceco Matondo Mbungu, le DG de la Cominière Patient Mwamba pour bradage des actifs miniers de cette entreprise publique, le DG de Fomin, le DG du Secope Delon Kampay ainsi que l’Inspecteur général à l’Enseignement Primaire Secondaire et Professionnel, Michel Djamba. C’est toujours lui qui a demandé et obtenu l’interdiction de sortie du territoire national de l’homme d’affaires Samba Bathily tant qu’il n’aura pas fini d’installer et livrer plus de 2500 lampadaires pour 13 millions de dollars.
C’est Jules Alingete qui a fait bloquer, pour soupçons de corruption, surfacturation et usurpation d’identité, le scandaleux contrat de délivrance des cartes d’identité estimé à plus de 700 millions de dollars entre l’ONIP et Afritech/Idemia.
Elément clé du dispositif de lutte contre la corruption
En outre, ses patrouilles financières, déployées pour vérifier en amont les dépenses des administrations et entreprises publiques, ont permis une nette amélioration de la gouvernance dans le pays et réduit drastiquement les détournements des deniers publics. Alingete fait sa part, à la justice de faire la sienne. Ce travail de Jules Alingete a largement contribué à l’augmentation du budget de l’Etat, qui est passé d’à peine 4 à 5 milliards de dollars à 16 milliards aujourd’hui. Ce travail est salué par tous, y compris, d’abord, par le chef de l’Etat lui-même, conscient de la qualité du rendement de l’IGF. C’est ainsi qu’au cours du briefing de presse du jeudi 22 février 2024 dont il était l’invité spécial, Félix Tshisekedi a salué Jules Alinegete, le qualifiant aimablement de «ce chien méchant qui aboie pour empêcher les détournements… ».
Bis repetita, devant la diaspora congolaise de Belgique le vendredi 3 mai 2024 à Bruxelles, le chef de l’Etat n’a pas tari d’éloges pour Jules Alingete et son service, qu’il considère comme un «élément clé de son dispositif pour combattre le détournement de deniers publics». «Inspection Générale des Finances (IGF), cette institution que j’ai pourtant trouvée, je ne l’ai pas inventée, l’Inspection Générale des Finances existe déjà sous le régime du Maréchal Mobutu, elle était laissée à l’abandon durant le régime qui m’a précédé mais je l’ai ressuscitée et renforcée quelque part. Je l’ai rattachée au niveau de la Présidence pour la piloter moi-même en la dotant de tous les moyens. Aujourd’hui, l’IGF aide les pouvoirs publics à exercer la pression sur ceux qui s’adonnent au détournement et à la corruption et elle dévoile tous les systèmes de corruption mis en place», a déclaré Félix Tshisekedi.
On comprend dès lors qu’avec autant de réalisations dans la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption, et autant de félicitations de l’autorité suprême du pays, Jules Alingete se soit fait un nombre incalculable d’ennemis et de jaloux. D’où la campagne de sabotage et de diabolisation actuellement en cours qui vise, in fine, de briser l’élan pris par le pays dans le combat contre les anti-valeurs et l’orthodoxie financière, enclenchée par le chef de l’Etat, et conduit de main de maître par l’Inspecteur général des finances chef de service