Le silence inquiétant des « leaders de l’Est » face aux bouchers du 30 Août à Goma.
Des images effroyables ont fait le tour du monde en provenance de Goma. Celles montrant les militaires de la Garde Républicaine neutralisant à coups de balles réelles des compatriotes désignés comme wazalendo (Patriotes) membres de la secte Foi judaïque messianique vers les nations (FJMN)/Agano wa uwezo wa neno du pasteur Bisimwa Ephraim qui du reste est déjà interpelé avec 156 autres personnes membres de son Église selon le communiqué du ministère de la communication et Médias.
Des scènes horribles où l’on voit des militaires tirer à bout portant sur des civils, un usage disproportionné de la force. D’autres images montrent des les cadavres entassés tels des bétails dans des camions tandis que d’autres sont drainés à même le sol.
Un Bilan mitigé
Un premier communiqué du gouverneur militaire parlait de 7 morts dont le policier attrapé puis tué par les manifestants selon les sources officielles, par la suite les médias dont l’Agence France Presse ont évoqué un bilan de 48 morts se basant sur les chiffres des documents fournis par les Fardc. le Gouvernement central a avancé le chiffre de 43 personnes et 56 blessés. Certaines organisations de la société civile ont donné le chiffre de près de 100 morts.
Il est signalé qu’une délégation du gouvernement central doit se rendre à Goma pour statuer sur cette situation et faire toute la lumière là dessus.
Mais l’opinion s’inquiète du silence des leaders des différents partis politiques, particulièrement de l’Union sacrée qui sont silencieux face à tous ces morts, seul le député national juvenal Munubo a dans un Tweet dénoncé ces faits malheureux ,aucun communiqué d’envergure ne condamne cet usage disproportionné de la force ou n’exige des enquêtes approfondies pour ce carnage. Côté opposition, Moïse KATUMBI CHAPWE de Ensemble pour la République a vivement réagi en qualifiant cet acte de massacre, Martin FAYULU aussi a condamné ces violences sur les civils.
Selon plusieurs analystes, ce silence s’impose par le fait d’éviter de frustrer le pouvoir en place dont ils veulent la continuité. Pour l’heure, la population n’a que ses larmes pour pleurer.
Bravo Zulu