Affaire Stanis Bujakera : JED et RSF vent debout pour une liberté provisoire
Alors que la seconde audience est programmée pour ce vendredi 20 octobre 2023 au Tribunal de Grande Instances de Kinshasa-Gombe, siégeant en audience foraine à la prison centrale de Makala, Reporter Sans Frontières (RSR) et Journaliste En Danger (JED) ont animé conjointement une conférence de presse pour attirer tirer l’attention de la Justice sur la nécessité d’accorder la liberté provisoire à notre confrère Stanis Bujakera.
« Ce que nous demandons à défaut de mettre fin à cette procédure judiciaire, au moins, qu’on lui accorde une liberté provisoire puisqu’il n’existe aucun risque de fuite », a exigé Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne de (RSF).
Reporter Sans Frontières a rappellé qu’un État qui se lance dans l’arrestation arbitraire des journalistes, court le risque d’être placé sur la liste noire des pays qui ne respectent pas la liberté d’expression.
« Pour nous, à chaque fois que le journaliste est en prison pour le compte de son métier, est un point de moins pour le pays » a rappelé Reporter Sans Frontières.
Le groupe de travail pour la détention arbitraire des Nations Unies et d’autres organisations sont déjà engagés dans le cadre de plaidoirie pour la libération de Stanis Bujakera. Visiblement RSF s’ implique activement dans le dossier.
L’Ong journaliste en danger, représentée par son secrétaire général, Tshivis Tshivuadi a carrément qualifié l’arrestation de Stanis Bujakera d’arbitraire et viole le principe de la présomption d’innocence.
Il est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’État », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi » suite à la publication d’un article de Jeune Afrique qu’il n’a pas signé.
Lors de l’audience d’ouverture, le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe avait rejeté la demande de liberté provisoire formulé par la défense de notre confrère.
JL