Diplomatie Divorce consommé entre la RDC-Monusco? Les secrets de chambre dans la rue.
C’est une correspondance de six (6) pages intitulées, « Retrait accéléré de la Monusco de la RDC » que le Vice Premier, Ministre des Affaires Etrangères, Christophe Lutundula a adressé au Président du Conseil de Sécurité des Nations Unies où le Gouvernement Congolais démontre inefficacité des troupes Onusiennes face aux crises sécuritaire dans l’Est du Congo-Kinshasha dont le point de gravité date de 1998.
« Le Ministre des Affaires Etrangères démontre clairement que la Monusco a perdu sa crédibilité et la confiance des Congolais. Elle s’est disqualifiée pour servir encore de réponse institutionnelle adéquate et efficace à la crise sécuritaire de l’Est de la RDC. Bien au contraire, aux yeux de la population Congolaise, elle devient un problème à résoudre plutôt qu’une solution à cette crise. Les causes de cette mauvaise posture de la Monusco sont multiples. »
Motive Christophe Lutundula dans une de page de cette correspondante.
Visiblement le Gouvernement Congolais a décidé de mettre un terme sa coopération avec la Monusco qui a accouché d’une souris. Lorsque Christophe Lutundula écrit dans sa le lettre.
« Par la présente, je me fais le devoir de réitérer au Conseil de sécurité des Nations Unies l’option levée par le Gouvernement de la République Démocratique, RDC, d’accélérer et d’avancer à la fin de 2023, le retrait échelonné, responsable et durable de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation de la République Démocratique du Congo, Monusco; retrait annoncé depuis 2018, par le Conseil dans sa résolution n°2409 du 27 mars 2018 et dont le plan de transition élaboré en accord avec le Gouvernement Congolais a été adopté par lui dans sa résolution n°2612 du 20 décembre 2021. »
C’est ainsi que dans cette correspondance, la Rdc rappelle aux Nations Unies que dans sa résolution n°2666 du 20 décembre 2022, le Conseil de Sécurité, en renouvelant pour la énième fois le mandat de la Monusco n’a pas tenu compte des conseils judicieux du Secrétaire Général ni rencontré les préoccupations majeures exprimées par la RDC sur le rôle de la Monusco et la demande politique aussi forte que pressante de son retrait par les populations Congolaise. Il s’est, par contre, enfermé dans une logique figée qui ne fait qu’alimenter la méfiance et exacerber les tensions entre les populations et les Nations Unies, à travers la Monusco. »
Cette correspondance signée, le 01 septembre 2023 tombe à quelques jours des récents tueries des adeptes du mouvement mystico-religieux Wazalendo qui voulait justement revendiquer dans les installations de la Monusco dans la ville de Goma, siège des Institutions Provinciales du Nord Kivu.
De tout ce qui précède, voici donc la conclusion de la lettre du Vice Premier Ministre, Ministre des Affaires Etrangères de la RDC adressée aux Nations Unies sur le retrait accéléré de la Monusco de la RDC :
« Puisque le Conseil de Sécurité de l’ONU n’a jamais voulu tirer les vraies leçons des différents rapports évoqués ci-haut et les réalités sur le terrain, encore moins procéder aux ajustements nécessaires pour traiter le mal à la racine, le constat général et qu’après de 25 ans de présence en RDC et nonobstant plusieurs dizaines de milliards de dollars américains dépensés, les Missions de l’ONU en RDC (MONUC et MONUSCO) n’ont pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent la RDC et la Région des Grands Lacs, ni à protéger les populations civiles, globalement, le Conseil de Sécurité n’est pas parvenu à promouvoir une dynamique de paix durables, si bien qu’il est permis de se demander à quoi sert actuellement encore la Monusco et ce d’autant plus que la haute hiérarchie politico-administrative des Nations Unies elle-même reconnaît qu’elle n’est pas capables d’affronter le M23 et l’armée du Rwanda qui a agressée la RDC, ni de maîtriser les groupes armés qui écument ses Provinces de l’Ituri et du Nord Kivu. » Conclut Lutundula.
JL