La RDC,pays aux folles potentialités hydroélectriques, mais devenue mendiante en Energie électrique.
La République Démocratique du Congo est un pays qui laisse perplexes plusieurs observateurs tant nationaux qu’internationaux au regard de ses gigantesques potentialités qui visiblement apparaissent moins exploitées faute de leadership et management adéquats.
Pays aux nombreux cours d’eaux , à même de produire une énergie propre, disposant du site d’Inga dans la province du Kongo central dont la production des deux barrages existants sur le fleuve Congo, d’une capacité totale de 1 775 MW, tourne aujourd’hui à moins de 500 MW.
Que d’indicateurs au rouge dans le volet de la desserte en énergie électrique.Il faut aussi évoquer d’autres centrales éparpillées à travers le pays qui sont sous exploitées ou en attente de rénovation au regard de leur vétusté.
C’est au travers du Briefing du gouvernement de ce 18 juillet 2024 que le Ministre des ressources hydrauliques et électricité,Teddy LWAMBA Muba a affirmé que le taux de desserte en eau potable est de 34 % sur l’ensemble du territoire national et seulement 19% pour ce qui est du taux d’électricité.Des signaux assez inquiétants selon l’autorité gouvernementale qui peuvent être doublés en 5 ans, si et seulement si, le gouvernement investissait en moyens.Un défi énorme devant être relevé.
Mendicité électrique.
C’est la société nationale d’électricité(SNEL)qui produit, transporte et distribue l’énergie électrique sauf sur quelques entités où des privés,du reste courageux,commencent à investir.
Seulement,il apparaît qu’à cause du déficit de cette société étatique,la Rdc qui pourtant dans le passé vendait de l’électricité à plusieurs autres pays,est dans l’obligation d’importer du courant de la Zambie, bientôt de l’Éthiopie, du Congo Brazzaville par moment,de la République centrafricaine,de l’Ouganda et bientôt de l’Angola.Une vraie bérézina pour un pays à fortes potentialités comme la République Démocratique du Congo.
Des indicateurs qui devraient révolter nos autorités et susciter un sursaut d’orgueil.Il est passé le temps où les barrages de Ruzizi 1 et 2 se trouvant au Sud Kivu ,en République Démocratique du Congo desservait allègrement le Rwanda et le Burundi à travers la société tri-nationale SINELAC,fort heureusement qui continue tant bien que mal à fonctionner.
Les investisseurs,s’ils doivent bien s’intéresser à la République Démocratique du Congo,il faut que l’état leur donne des assises importantes dont l’électricité,sinon ce ne sera que des discours de bonnes intentions.
Bravo Zulu