l’État congolais, infanticide sur Congo Airways.
Dans la tradition africaine, comment peut on qualifier des parents, qui incapables de s’occuper correctement de leur enfant, décident de l’abandonner dans le gouffre de la mort pour attendre celui qui est dans le ventre de la mère ?
lls sont des millions,ces congolais qui avaient applaudi la mise en service de la compagnie aérienne nationale dénommée « Congo Airways,le léopard volant »qui commençait déjà à prendre les allures de la mastodonte compagnie »Air Zaïre »d’heureuse mémoire.Mais c’était sans compter avec la volonté délibérée du Gouvernement congolais d’enterrer cette compagnie ayant franchi tous les échelons lui permettant de se hisser en leader dans la région de l’Afrique centrale.
L’agonie a commencé avec des promesses non réalisées pour la relance de la compagnie nationale ,puis vint l’idée de créer une nouvelle compagnie dénommée »Air congo »avec le partenariat d’Ethiopian. La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le communiqué relatif au conseil des ministres du vendredi 20 septembre dernier, ayant pris acte de la mise en œuvre de »Air Congo ».
Jean Pierre Bemba,le vice premier ministre, ministre des transports ,voies de communication et de développement a bien joué son rôle relatif au désenclavement de la compagnie nationale,en présentant 3 notes d’informations sur la modernisation du chemin de fer du corridor de lobito dans la partie comprise en République Démocratique du Congo,la mise sur pied d’une Task force consacrée au captage des investissements chinois comme retombées du forum de coopération sino-africain et la création de la nouvelle compagnie aérienne nationale en partenariat avec Ethiopian Airlines, à savoir Air Congo dont le vol inaugural est prévu au mois de décembre 2024,un projet de feu le ministre des transports chérubin Okende,qui en son temps ,avait déjà soulevé des tensions.
Congo Airways, compagnie gardant encore toute sa virginité en matière d’accident,est pourtant l’outil par excellence sur lequel le gouvernement congolais devrait s’investir.la compagnie n’a pas vu sa licence être suspendue,elle est bénéficiaire d’un moratoire de 90 jours pour lui permettre de parvenir à un aboutissement heureux de la mise en service de l’un de ses aéronefs et finaliser les démarches en cours pour l’acquisition d’autres avions,a reconnu le ministre Jean Pierre Bemba.
Pour plusieurs observateurs,il est temps que le gouvernement congolais redonne des ailes au léopard volant, surtout que la CNSS (caisse nationale de sécurité sociale),un des actionnaires de Congo Airways se propose d’acheter 3 avions pour la compagnie,avec des fonds disponibles, remboursables.
Qu’est ce qui justifie cette précipitation à créer Air Congo tandis que Congo Airways, vrai symbole de la souveraineté nationale,est à même de renaître ?
Des questions qui seront abordées dans nos prochains articles.
Rédaction