Polémique autour de l’usine de cure-dent à Kinshasa :Ce qu’il faut savoir !
La République Démocratique du Congo a accédé à l’indépendance le 30 juin 1960 avec une économie qui se portait bien,aux côtés des mastodontes de l’exploitation minière,on trouvait d’autres grandes industries qui travaillaient dans l’agroalimentaire et ce dans plusieurs provinces.Avec le temps,les faits politiques et autres éléments économiques mal orientés ont poussé beaucoup d’investisseurs à mettre la clé sous le paillasson et conséquences,le pays se tourne vers l’étranger pour l’importation des produits de première nécessité particulièrement des produits agro-alimentaires.Des devises énormes sont mises à contribution,de l’ordre de 2 milliards de dollars américains chaque année,le ministre de l’industrie, Julien Paluku Kahongya l’avait dénoncé en son temps quand il a présenté le Plan Directeur d’industrialisation,il faut diversifier nôtre économie qui est dépendante des mines,la République Démocratique du Congo en a les potentialités.
Il y’ a plusieurs filières qui doivent voir le jour surtout avec la croissance de la zone économique spéciale de Maluku qui se veut être un véritable vecteur de cette production locale.Des initiatives locales de transformation sont à encourager, surtout venant des privés.
RDC,pays ne disposant d’aucune filière bambou de chine!
En 2016,le professeur Émile Christophe Mota Ndongo,alors ministre de l’agriculture pêche et élevage avait déjà dépêché une équipe d’experts du gouvernement pour une mission de 45 jours en chine afin de travailler sur la nécessité de développer la filière Bambou en République Démocratique du Congo avec la création d’un programme national y afférent et ce en coopération avec la chine.les événements politiques ont concouru pour la mise en veille de cet important projet,car non seulement il devrait aboutir à la production locale de cure dents mais aussi d’autres composantes.Veritable chaîne des valeurs.
D’autres pays ont pris le relais comme le Rwanda qui a envoyé les experts en septembre 2017 en chine pour travailler sur cette filière et près de 1700 rwandais ont été formés pour cet objectif,une année seulement après que la République Démocratique du Congo a abandonné le projet.Consequence,on continue à emporter les choses les plus simples alors que nous avons les potentialités d’en fabriquer nous mêmes pour le bien de notre économie affirme un expert dans le domaine.
Le Cameroun aussi s’est mis au Bambou,un autre pays d’Afrique centrale avec le projet de l’ingénieur camerounais Roger Brice Kamsu qui déjà en 2020 a présenté a Yaoundé le projet Kamcure-Dent avec pour objectif de produire 2 millions huit cents bâtons de cure-dents par jour,il a dit : »chaque fois que j’allais acheter des cure-dent,il était écrit made in china et je me suis mis à faire des recherches dessus,et me suis rendu compte qu’en Afrique noire,aucun pays ne fabrique le cure-dent.je suis entré en contact avec quelques importateurs ,qui m’ont fait savoir qu’il était difficile d’avoir accès à la matière première.je me suis résolu à résoudre cela.Dans mes recherches,j’ai découvert que c’est avec le Bambou de chine que ce produit est fabriqué par forcément avec le bois comme on le croyait.Nous avons mené des études faisabilité et on a monté le projet.Des espaces de culture et des unités de transformation de bambous de chine et déchets de bois ont été aménagés.c’est à sikoum dans le département de Sanaga-Maritime, région du littoral.
La Rdc se réveille en 2024
Elle a été inaugurée,la première usine de fabrication des cure-dents made in congo à base des bambous de la société Everything services ,une société Installée dans la commune de Limeté.C’etait le samedi 23 Mars qu’elle a été inaugurée à Kinshasa par le Ministre de l’Industrie, Julien Paluku Kahongya et son collègue de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises-PME, Désiré Birihanze.
Avec sa capacité de production de 3.000 boîtes par jour,cette usine vient contribuer à la réduction des importations des biens pour répondre aux besoins primaires et donne ainsi le go du développement de la chaîne des valeur des bambous en République Démocratique du Congo .
Elle s’inscrit également dans le cadre du développement de la Zone Économique Spéciale de Kin Malebo qui sera spécialisée dans la transformation du bois a fait entre le Ministre de l’Industrie.
Jetant des fleurs à la promotrice de cette usine de fabrication des cure-dents,avec sa marque » 243 CURE- DENT », Leaticia Mayo Mpanga, le Ministre Julien Paluku Kahongya a promis l’accompagnement du FPI pour accroître sa capacité de production
Le Ministre de l’Entrepreneuriat, Petites et Moyennes Entreprises-PME, Désiré Birihanze a quant lui appelé les jeunes entrepreneurs à plus d’initiatives , car ils ne seront plus soumis à la présentation d’une garantie ou une hypothèque avant le financement de leurs différents projets grâce au protocoles d’accord signé dernièrement par le Fonds de Promotion de l’industrie-FPI et le Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au congo-FOGEC
L’entrepreneure, Leaticia Mayo Mpanga a félicité le Président de la République, Félix Tshisekedi et le Gouvernement pour les différentes facilités dont son entreprise a été bénéficiaire.
Un coût exorbitant pour le gouvernement ?
Tout celui qui connait le fonctionnement du gouvernement en République Démocratique du Congo sait que les ministres qui répondent aux rendez-vous l’inauguration des projets qu’ils ont accompagnés à Kinshasa ne sortent aucune somme du trésor public et ne signe aucun ordre de mission y afférent.les comptables et sous gestionnaires du Budget dans les cabinets ne sauraient justifier la sortie des fonds pour des telles activités.
Bravo Zulu