Soupçon de corruption pour l’identification de la population : l’identité de Congolais n’est pas à vendre alerte CNPAV.

Soupçon de corruption pour l’identification de la population : l’identité de Congolais n’est pas à vendre alerte CNPAV.

La coalition Congo n’est pas à vendre (CNPAV) est préoccupée par la signature du contrat qui doit lier l’Office National d’identification de la population(ONIP) aux prestataires du marché de la production des cartes d’identité des Congolais.

Dans un communiqué publié à Kinshasa intitulé : « Nos identités ne sont pas à vendre » Congo n’est à vendre, CNPAV alerte l’opinion publique congolaise sur les soupçons de corruption et la violation des lois sur le marché public par le contrat des cartes d’identité et du fichier de la population en RDC par l’Office National d’Identification de la Population (ONIP).

La CNPAV appelle la justice à ouvrir une enquête.

« Le CNPAV est préoccupé par le fait que pour un marché si important, aucun appel d’offre n’ait été lancé et que les termes de l’offre financière soient si déséquilibrés en défaveur de l’Etat congolais, avantageant ainsi le partenaire privé alors que son apport réel reste minime. Le temps court des négociations en l’absence d’un cahier des charges techniques
précis de la part de l’ONIP et l’absence d’offres concurrentes augmentent l’opacité et les soupçons de corruption d’autant plus que jusqu’à ce jour ce contrat n’a pas été rendu public », extrait tiré du paragraphe du communiqué parvenu à notre rédaction.

Bien que le contrat n’ait pas été rendu public, le CNPAV indique selon ses recherches, l’État congolais est tenu de payer, trois mois après la signature, un montant de 104.000.000 USD ( cent quatre millions de dollars américains) à titre de préfinancement du projet. En plus de cela, l’Etat est obligé de payer trimestriellement une somme de 11.000.000 USD (Onze millions de dollars américains) pendant 5 ans pour apurer son apport.

Le CNPAV s’inquiète aussi de l’identité opaque du consortium IDEMIA/AFRITECH, partenaire privé dans cette affaire dont les soupçons de détournement de 13 millions de dollars pèse sur le dos du PDG du consortium, interdit de quitter le pays par l’inspection Générale des Finances. La coalition de la strucure Congo n’est pas à vendre s’interroge alors comment la République Démocratique du Congo a octroyé un marché de plus d’un milliard de dollars à un tel partenaire?

Face à ces multiples violations dans la signature du contrat, le CNPAV appelle les autorités congolaises à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à ces pratiques de corruption et de détournement de fonds.

« Le CNPAV encourage la Justice congolaise, l’IGF, l’ARMP qui supervise l’octroi des marchés,
la Cour des comptes et les autorités politiques à mener des enquêtes et informer la population
congolaise. Nous leur demandons en outre, de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher de telles pratiques qui mettent en péril non seulement les ressources publiques et la confiance des citoyens dans les institutions mais qui sont aussi susceptibles de nuire à la sécurité présente et future de notre pays, » indique le communiqué.

Le nouveau gouvernement en gestation dispose déjà d’un premier dossier saillant, sans oublier que dès son accession au pouvoir, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi avait souligné la nécessité de doter aux Congolais une pièce d’identité. Le dernier recensement de la population Congolaise date de 1984, soit il y a 40 ans.

Entre temps, la coalition le Congo n’est pas à vendre reste vigilante et engagée dans la lutte contre la corruption et appelle l’ensemble des acteurs nationaux et internationaux à se mobiliser pour la promouvoir la transparence, l’intégrité et la responsabilité dans la gestion des ressources publiques Démocratique du Congo.

Rédaction

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