
La Bonbonne MSC redonne vie à l’Onatra.
Selon un rapport parvenu à notre rédaction, l’Office national des transports (Onatra) retrouve petit à petit une bonne mine dans la zone portuaire du Kongo Central, dans la partie Sud-ouest de la République Démocratique du Congo. Une santé qui n’aurait pas vu le jour sans cette bouffée d’oxygène venue du géant armateur Mediterranean shipping company (MSC). Et ce, dans la stricte application des accords signés par MSC avec le Gouvernement congolais.
Qu’en est-il ?
Les faits scientifiques ont toujours l’avantage d’être assis sur des indicateurs probants, ceux qui sont liés aux chiffres et volumes mesurables. Pour bien les comprendre, il faut effectuer un tour dans l’histoire.
Un tableau bien renseigné illustre l’évolution des volumes des conteneurs manutentionnés par Matadi Gateway (MGT) et par l’ONATRA. Tout observateur averti sait voir que de 2016 à Août 2024, l’Onatra dans sa branche portuaire est passé de 86% à 22 % des parts de marché, tandis que MGT commence par 14% pour caracoler à 78 % à la même date.
Il se dégage donc une baisse considérable de la part de marché de l’Onatra depuis le début des opérations MGT avec pour raison évidente, le transfert des volumes conteneurs des armateurs Maersk et Hapag Lloyd vers le terminal MGT depuis 2018.

Des transferts qui sont essentiellement dus à une qualité de service qualifiée de ‘médiocre » du terminal de l’Onatra à cause de la vétusté des équipements. Il a été constaté que l’armateur CMA CGM, principal client de l’Onatra depuis 2018, a entamé en 2023 le transfert de ses volumes conteneurs vers le terminal MGT.
Entrée en lice et impact financier de MSC
La zone portuaire du Kongo Central va constater une nouvelle ère avec la légère augmentation des parts de marché conteneurs du terminal ONATRA en 2023 qui est due au démarrage de l’armateur MSC en République Démocratique du Congo, ce géant qui apporte de l’oxygène dans le secteur avec l’entrée en vigueur du contrat de concession en Mars 2023.

Pour mieux comprendre la baisse d’activités du terminal ONATRA, il faut exclure les volumes MSC. Un graphique montre d’ailleurs la baisse réelle des parts de marché de l’Onatra à Matadi.
Disons que le plus grand armateur mondial a commencé à servir le terminal Onatra à la suite de l’entrée en vigueur du contrat de concession du terminal à conteneurs de Matadi en 2023. Ce contrat de concession visait à rééquilibrer les volumes conteneurs entre le terminal Mgt et le terminal concédé en combinant des investissements conséquents dans infrastructures et équipements avec l’arrivée du géant mondial en RDC. Force est de constater que, malgré l’impossibilité pour MCTC, filiale du groupe MSC, de démarrer ses activités et les travaux de rénovation du terminal concédé, MSC a apporté une contribution significative au terminal Onatra avec 32 % des volumes en 2023 et 48 % en 2024 (Janvier à Août). Les volumes MSC ont généré plus de 30 millions de dollars américains de recettes pour l’ONATRA (sur la base de la grille tarifaire Onatra).

Tous ces éléments démontrent à suffisance que le partenariat avec MSC est salvateur mais surtout, porteur de bonheur pour ce géant aux pieds d’argile qu’est l’Office national des transports. Il est donc avantageux pour cette structure étatique de s’appuyer sur ce géant de la Méditerranée en le laissant étendre conséquemment ses voiles au profit du contrat de concession et ce, sans ambages. Les activités portuaires connaîtront une avancée significative dans la modernité.
Bravo Zulu