
Le Grand oral du député national Trésor Mutiki contre l’intégration dans les institutions et services de sécurité d’anciens animateurs des mouvements insurrectionnels.
Pour mettre fin au cycle de la rébellion récompensée, et sanctuariser les institutions régaliennes de la République démocratique du Congo, le député national Trésor Lutala Mutiki a lancé, lundi à Kinshasa, la campagne de vulgarisation et d’appropriation de la « loi Mutiki », il s’agit d’une proposition de loi qui fixe les principes fondamentaux relatifs à la non intégration des anciens animateurs des mouvements insurrectionnels au sein des institutions et services de sécurité du pays.
Devant plusieurs députés nationaux , juristes et acteurs de la société civile, l’élu de Mwenga n’a pas caché son ambition de voir cette loi arriver au bout du chemin et être promulguée.


« Cette proposition de loi ne constitue pas la chasse aux sorcières mais, la sécurité de la République afin de rompre avec les pratiques du passé, il faut décourager tout esprit qui pense que, pour accéder à tel poste, il faut prendre les armes (…) En tant qu’élu, originaire du Sud-Kivu, je me suis décidé de ne plus tolérer que les mains tachées de sang figurent dans les rangs de nos forces de l’ordre », a dit Trésor Mutiki, député national et auteur de la proposition de loi.
Il a ajouté que cette loi n’a pas d’effet rétroactif par rapport aux conclusions des négociations en cours à Washington entre les Gouvernements congolais et Rwandais ainsi qu’ à Doha au Qatar avec les rebelles de l’AFC/M23.
C’est une mesure de prévention et de protection de la République estime Trésor Mutiki. Il pense qu’il faut arrêter cette aventure voir des personnes prendre des armes ,et se rebeller contre la République pour occuper des fonctions dirigeantes.
Le Congo ne doit plus confondre paix et impunité, la loi Mutiki consacre la sécurité nationale et la justice comme socle de toute paix durable.Cette initiative n’exclut pas la reinsertion pour les ex combattants qui pourront être accompagnés dans la vie civile,mais plus jamais dans la gestion de la sécurité de l’État.La République doit se protéger, on ne défend pas l’État quand on a pris les armes pour le détruire ,a-t-on retenu de ce café de Presse.

Il s’agit de 29 articles et 6 paragraphes répartis en définition des termes, des sanctions et poursuites judiciaires puis reinsertion sociale après filtrage judiciaire. Il a évoqué plusieurs sources de financement dont le crédit carbone .
Une bataille rude que Trésor Lutala Mutiki compte gagner avec l’aide de ses collègues députés nationaux, membres du gouvernement et acteurs de la société civile. Il va organiser des conferences dans les universités et autres lieux répartis dans plusieurs provinces.
Bravo zulu
