
Assainissement de Kinshasa :les journalistes mettent la main à la pâte.
Sous un soleil matinal, balais en main et sourire aux lèvres, des dizaines de journalistes kinois ont troqué leurs micros contre des pelles. À la Place des Évolués, au cœur de la Gombe, ils ont lancé le tout premier « Salongo de la presse », une opération citoyenne initiée par l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC/Kinshasa) pour appuyer le programme « Kinshasa ezo bonga » du gouverneur Daniel Bumba. Derrière les gestes simples de nettoyage, c’est une volonté affirmée : celle de montrer que la presse congolaise ne se contente plus d’observer et de commenter, mais s’engage concrètement pour le bien commun. « Nous voulons accompagner la ville dans sa transformation », a insisté Jean-Marie Kassamba, président de l’UNPC/Kinshasa. De Gombe à Bandalungwa, en passant par Limete, les journalistes promettent de répéter l’opération toutes les deux semaines, convaincus qu’un média responsable commence aussi par un environnement propre.

Balais, pelles et râteaux à la main, des dizaines de journalistes de la capitale se sont mobilisés samedi à la Place des Évolués, dans la commune de la Gombe. Sous la coordination du président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC/Kinshasa), Jean-Marie Kassamba, ils ont pris part à un Salongo spécial, symbole d’un engagement nouveau de la profession : accompagner la vision du gouverneur Daniel Bumba dans le cadre de son programme « Kinshasa ezo bonga ».
Cette initiative, soutenue par la questeure nationale de l’UNPC, Rachel Kitsita, vise à redonner à la capitale congolaise l’éclat de ses années fastes — celle d’une « Kinshasa la belle », propre, accueillante et fière de son image.
« Aujourd’hui, nous lançons le Salongo de la presse parce que nous voulons que la capitale rayonne, a expliqué Jean-Marie Kassamba. Notre rôle n’est pas seulement de critiquer ou de signaler les manquements, mais aussi d’accompagner les bonnes initiatives. La presse doit donner l’exemple. »
L’opération, qui a rassemblé plus d’une centaine de journalistes issus de radios, télévisions, journaux et plateformes numériques, s’est déroulée dans une ambiance à la fois conviviale et résolue. Les abords de la Place des Évolués, longtemps délaissés, ont retrouvé leur éclat après plusieurs heures d’efforts collectifs.
Pour la questeure Rachel Kitsita, cette démarche traduit un esprit de civisme que la presse doit continuer à incarner. « Ce Salongo est une manière de rappeler que nous avons tous un rôle à jouer dans l’assainissement de notre cadre de vie. La presse doit être au cœur du changement, pas seulement dans le discours, mais aussi dans l’action. »
Loin d’un simple geste symbolique, l’initiative se veut durable. L’UNPC/Kinshasa prévoit désormais de reproduire l’opération toutes les deux semaines, en se déployant progressivement dans les vingt-quatre communes de la capitale. « Nous irons partout : Lingwala, Bandalungwa, Kisenso, Limete, Maluku, Kalamu, Bumbu, Makala… Nous voulons que chaque commune sente l’accompagnement positif de la presse », a précisé Jean-Marie Kassamba.
À travers cette mobilisation, la presse kinoise entend affirmer sa responsabilité sociale et sa capacité à inspirer d’autres secteurs de la société. Le « Salongo de la presse » s’inscrit ainsi dans un mouvement plus large de renouveau civique, au moment où Kinshasa s’efforce de moderniser ses infrastructures et d’améliorer le cadre de vie de ses habitants.
Pour beaucoup de participants, ce geste citoyen dépasse le simple nettoyage : il traduit un engagement profond en faveur du bien commun, dans une ville qui aspire à conjuguer dynamisme médiatique et conscience écologique. « Kinshasa ezo bonga », affirment-ils, « et la presse veut en être le moteur. »
Reportage Pitshou Mulumba
